Jean-Dominique

02.11.2011 Chasseurs Nagô du Royaume de Bantè

Nous venons de concevoir Le livre « Chasseurs Nagô du Royaume de Bantè » ainsi que le site internet qui l'accompagne.
L'exposition du dernier projet photographique de Jean-Dominique Burton se tiendra du 8 au 11 novembre 2011 aux stations de métro Madeleine et Pyramides à Paris.

Chasseurs Nagô du Royaume de Bantè
Jean-Dominique Burton
Format 30 x 30 cm
Hardcover (relié)
128 pages
115 photographies couleur
Editeur : Fondation George Arthur Forrest
Isbn : 978-2-9601148-0-5 
Prix : 45€
Design graphique : Salutpublic, Bruxelles
Distributeur : Exhibitions International
DVD inclus

Vendredi 11 novembre, à 18h, Jean-Dominique Burton dédicacera Porto Novo et Chasseurs Nagô, Royaume de Bantè, lors de Paris Photo, au Grand Palais, sur le stand de Fifty one Fine Art Photography – C49

Posté par Benoit - Tags : Exposition, Publication

l'été

27.07.2010 Art on Demand…
1. Demand 2. Eliasson 3. Thijssen 4. Eggleston 5. "Recht voor zijn raap" 6. Popp 7. 8. Partin 9. Feldmann
10. Feldmann 11. Kolumba 12. Zumthor 13. Opéra de Cologne 14. 15. Guyton 16. Genzken 17. Krebber 18. Gillick

Tandis que la Grande Boucle atteint son terme sur les Champs-Élysées, on entame une petite boucle culturelle au Nord, c’est moins populaire, mais tout aussi sportif.

Première étape Rotterdam, à la rencontre de Thomas Demand et Olafur Eliasson au Boymans. Demand y expose ses grandes photographies dans une scénographie théâtrale sur fond de tentures tout aussi factices que ses décors. En contrepoint et comme autant de balises, des textes du dramaturge Botho Strauss et de remarquables vidéos d’Alexander Kluge prolongent les interrogations sur l’histoire allemande chère à Thomas Demand. Toujours au Boymans, l’exposition “Notion motion” d’Olafur Eliasson est une déception. Déjà monté au musée en 2005, ce projet perd en consistance. Les effets visuels obtenus par la réflexion de la lumière sur des bassins d’eau aux remous provoqués par le visiteur sont en deçà du dispositif monté pour les obtenir. Laborieusement ludique (les visiteurs se relayent pour activer les mécanismes) le poétique devient dérisoire, la contemplation impossible – Soupe aux tomates au Kunsthall : un rien trop réduite, pain excellent –.
Au Fotomuseum, “Fringe Phenomena” d’André Thijssen capte le quotidien, l’ironie en sourdine au travers des reflets des vitrines ou parebrises. En réalité, cette expo prolonge celle intitulée “70s, Photography and Everyday Life” (commissaire Paul Wombell) où l’on retrouve quelques grands noms de l’époque comme Allan Sekula, David Goldblatt, Karen Knorr ou Victor Burgin mais aussi les Africains Ojeikere et Sidibé. L’art conceptuel y tient une belle place avec Douglas Huebler ou Hans-Peter Feldmann. Seul William Eggleston témoigne de l’essor de la couleur et préfigure la photographie picturale où il sera rejoint par Cindy Sherman que l’on rencontre ici à ses débuts.

Deuxième étape, Utrecht, où se tient l’exposition “Recht voor zijn raap” que l’on peut traduire par “dans ta face”, à savoir : une plateforme de livraison publique et sans ambages du travail récent d’une trentaine de jeunes créateurs soutenus par le Fonds BKBV entre 2006 et 2008, tous médiums confondus. Belle occasion pour prendre connaissance des talents bataves du moment, mais aussi, malheureusement, une occasion manquée. Trop de petites choses communes, pas assez ambitieuses et fortement ego-centrées. Pourtant la sélection est drastique, une trentaine parmi plus de trois cents boursiers… Mais aussi de belles découvertes ou confirmations comme Idan Hayosh, sculpteur sonore, Iris van Herpen, styliste, Jennifer Pettersson, vidéaste, Jonas Staal, militant, Ton van Zantvoort, cinéaste, et un coup de cœur pour le travail typographique et prolifique de Job Wouters dont le livre réalisé en miméographie pour l’artiste Gijs Frieling est tout bonnement somptueux.
Ceci dit, la belle surprise était l’expo "Op papier gezet” (mis sur le papier) qui précède cet accrochage. Avec des œuvres de Marlène Dumas, René Daniëls, Jan Schoonhoven, …

Troisième étape, Krefeld. C’est toujours avec le même bonheur que l’on retrouve les maisons Lange et Esters de Mies van der Rohe. S’y tiennent deux expositions à priori mineures. Haus Lange, Julius Popp, passé maître en installations numériques et typographiques, lauréat 2010 de la Fondation Adolf Luther avec les travaux duquel il partage les espaces, mais dont bon nombre de propositions sont “Defekt”, en panne. Haus Esters, Ted Partin, dont on avait pris connaissance des premières photographies lors de l’exposition “J’en rêve” à la Fondation Cartier et dont on avait réalisé le catalogue. Ted Partin, jeune photographe américain, accompagne sa génération en rupture de ban social et familial, menant une vie déliée entre émotion et affirmation. L’ampleur prise par ce travail depuis 2005 laisse pantois et émerveillé. La distance juste sur ce qui pourrait très vite tomber dans le voyeurisme post Nan Goldin est mesurée au cordeau et nous livre une suite de photographies d’une maturité étonnante. Sans doute le fait que les sujets photographiés nous regardent droit dans les yeux, sans l’once d’une provocation ou d’un rejet, y est pour beaucoup. C’est sans réserve qu’ils nous accueillent dans leur environnement et partagent leur intimité. Au vu de toutes ces qualités, le travail de Ted Partin est déjà classique, au meilleur du sens possible.

Quatrième étape, Dusseldörf, où, à la Kunsthalle, l’on retrouve Hans-Peter Feldmann tandis qu’en face le Kunstsammlung fête sa réouverture par une file de touristes et amateurs de plus de deux cents mètres. – Sommersalat, gambas et mangue, malheureusement noyée sous la vinaigrette –.
On serait vite tenté de dire que HPF est passé du conceptuel au kitsch entre les années 1968 et maintenant et pourtant il n’en est rien. Si tout semble changé dans son travail, c’est que le monde a changé, mais le paradigme, lui, est resté le même. D’autant que l’emprise du temps, et sa valeur, n’ont aucune prise sur lui, et partant, HPF ne date aucune de ses œuvres. Ses préoccupations sur la présence des images, leur reproduction et diffusion offre des installations multiples et souvent déroutantes tant les approches esthétiques sont hétéroclites. Mais à n’en pas douter, c’est dans ses éditions que le propos est le plus affirmé et nous renvoie la question de la “démocratisation de l’art” au cœur du processus. Quand l’art fait irruption dans le quotidien et non l’inverse…

Cinquième étape, Cologne, et d’abord le Kolumba, le musée de l’archevêché inauguré il y a trois ans sur les ruines de l’église Sainte-Colombe et où se mêlent art sacré et profane. Entamer sa journée par van der Rohe et la finir chez Zumthor tient du ravissement du funambule sur un fil tendu. Même dépouillement, même épure. Sens du bâti, du détail, laissant au site le soin de l’expression. Chaque pièce offre une sensation semblable et si différente à la fois, pas deux ont les mêmes proportions ni la même lumière… rarement une architecture offre une telle expérience esthétique. Par une fenêtre, au dernier étage, entre les immeubles indifférents, on aperçoit ce qui semble être l’opéra de Cologne qui doit dater des années 50/60 et s’étend par modules répétitifs à l’horizontale sur une place. Étonnement, les deux bâtiments semblent dialoguer à distance, effaçant tous les autres de leur conversation. (Renseignements pris, l’opéra date de 1957, architecte Wilhelm Riphahn.)
Le lendemain, c’est une petite foule venue voir Lichtenstein au Ludwig qu’il faut traverser pour atteindre les salles consacrées à Wade Guyton, au nombre de deux seulement (ce que le site du musée ne laisse nullement entendre). La première ne contient qu’une pièce, mais de taille : 14 x 25 mètres (un petit immeuble), dont les superpositions d’écrans font face à un escalier qui mène à une mezzanine où sont installées quelques vitrines pour ses jets d’encre sur papiers magazines. Malgré la frustration d’en voir si peu, ce n’est pas peu qui est donné à voir. D’abord cette pièce démesurée semble faite sur mesure pour les multiples points de vue que le musée lui offre, puis le contraste avec les pièces si modestes des vitrines, tout contribue à un équilibre parfait et une parfaite saisie des enjeux de son travail. Wade Guyton s’inscrit dans la suite de Christopher Wool dont il adopte les systèmes sériels où se mêlent signes graphiques et, parfois, signes typographiques. Si Wool utilise l’impression sérigraphique, Guyton procède par impressions jet d’encre en surimpressions sur des toiles grand format ou sur simples pages extraites de livres ou magazines.

Sixième et dernière étape, Bonn, pour une exposition intitulée “Der Westen Leuchtet/ The Luminous West”. Projet pharaonique qui réunit trente-trois artistes de trois générations dont le point commun est peu ou prou l’ancrage régional à savoir rhénan. La première génération est composée de Palermo, Knoebel, Beuys, Richter et Polke. La deuxième a généralement déjà été exposée au musée de Bonn et est représentée par (entre autres) les Becher, Cragg (oui il s’est installé à Wuppertal), Genzken, Gursky, Odenbach, Oehlen, Rükriem, Schütte, Trockel… qui eux-mêmes ont choisi quatorze représentants de la troisième génération qui sont : Arnolds, Debus, Denny, Durham, Fährenkemper, Haghighian, Hahlbrock, Houlihan, Kastner, Keinstar, König, Krebber, Neugebauer et Pirgelis. Exposition on ne peut plus allemande évidemment qui se veut à la fois historique et contemporaine, mais qui se refuse fort heureusement de constituer un panorama exhaustif de la création nationale. Et on comprend pourquoi. Il me semble que ce projet est surtout monté pour rappeler la dynamique de l’art de l’ex capitale allemande face à la nouvelle, Berlin qui attire, comme le miel les mouches, les artistes du monde entier. Façon aussi, pas très subtile ceci dit, de rappeler le lien fort qui a unit et unit encore les moyens issus de l’industrie régionale à la promotion de l’art ce à quoi Berlin, pauvre et endettée, ne peut prétendre. Cette exposition ne se contente pas d’un accrochage de pièces dans les espaces du musée, chaque artiste dispose d’une vaste salle où plusieurs œuvres, en général les plus récentes, prennent place – Soupe tomates carottes à l’estragon et crème surette, parfaite –.
En face, au Kunst- und Ausstellungshalle, une importante exposition consacrée à Liam Gillick, autre anglais chéri par l’Allemagne qui, on s’en souvient, lui a cédé son Pavillon lors de la dernière Biennale de Venise. L’installation “cuisine au chat” est remontée ici, sauf qu’ici le chat parle allemand et il en va de même pour toute l’exposition dont aucun récit, et l’on sait à quel point c’est important pour aborder les structures formelles de Liam Gillick, n’est traduit en anglais. C’est donc de façon toute plasticienne que la visite se fera, et pour le coup, cette exposition qui se veut une rétrospective de poche est une vraie réussite. Liam Gillick parvenant à créer un parcours d’une logique tout aussi radicale, mais de là à emboîter le pas au discours du directeur Robert Fleck il y a une marge : « Il s’agit de présenter à un large public la vision de Liam Gillick qui est celle d’un art faisant appel aux idées de l’observateur sans passer par la langue, et ce tout en créant de nouvelles images et une nouvelle langue formelle pour notre siècle ». Rien de moins – Double expresso avant de reprendre la route pour Bruxelles –.

Posté par Renaud - Tags : Exposition

Breda

25.05.2010 Graphic Design Festival Breda 2010
Couverture du catalogue 2010
Notre poster in situ

Nous avons été invités à participer au "PosterProject" du "Graphic Design Festival Breda 2010".

Posté par Simon - Tags : Exposition